L’italien chanté, l’allemand… aussi

In Pensées pour une saison – Hiver, #74.

On reste éberlué par le génie polyglotte de Mozart [1756-1791], qui lui a permis de produire des chefs-d’œuvre lyriques dans des langues aussi différentes que l’allemand et l’italien.

En écoutant Le Nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) et Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), chantés par les mêmes interprètes, ni italiens, ni germaniques… on réalise combien la langue italienne est mieux adaptée au chant, au bel canto, que la langue allemande.

Papageno, on rêve de l’entendre chanter en italien…

Cela dit, l’allemand reste, bien sûr, pleinement adapté à certains récits, à certaines situations, dont l’atmosphère est glauque et lugubre, ou sauvage, à la lueur de torches, avec des personnages sombres, barbares et véhéments. Cette langue, facilement (mais pas obligatoirement !) lourde et rugueuse, s’avère parfaite, par exemple, pour l’aria de la Königin der Nacht, la Reine de la Nuit chantant avec fureur « Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen » – « Mon cœur bout de vengeance infernale » !

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